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La vie de l’utilisateur de sonde est généralement gérable... jusqu’à ce que d’autres personnes viennent compliquer les choses. Nous ne pouvons pas vivre en ermite, mais les nouveaux venus rendent les choses plus délicates.

Amis - vérifié (leur dites-vous la vérité, ou faites-vous semblant de vous être perdu au retour de la salle de bain ?).

Partenaire - vérifié (en trouver un(e) c’est déjà avoir fait la moitié du chemin ; vivre ensemble est la seconde moitié)

Enfants - doublement vérifié (essayez de bercer un bébé lorsque le témoin d’alerte de votre vessie clignote).

Comme si la vie n’était pas déjà assez dingue, nous avons ajouté une chienne. Ça va, elle est mignonne, mais chaque jour il y a quand même un moment où on se dit : « Mais qu’est-ce qui nous a pris... quand les choses commençaient à devenir plus faciles... ». C’est comme les premiers mois avec un nouveau-né, mais sans pouvoir envisager le passage sur le pot. Et là encore, mes propres besoins sanitaires sont relégués à la fin de la file d’attente.

Par exemple : S’il faut essuyer les pattes de la chienne, alors que j’ai besoin d’aller aux toilettes, mes besoins devront attendre - ou le sol sera mouillé (désolé pour l’image, mais parfois le sol est mouillé de toute façon). L’autre jour, la chienne était déchaînée, l’un des enfants avait besoin d’aide pour ses devoirs, l’autre avait besoin d’aide sur les toilettes - et ma vessie a décidé que c’était le moment de lever la main métaphoriquement (ma vessie n’a pas de main, hein) et de demander à s’absenter. J’ai fait de mon mieux, je me suis occupé de la chienne et d’au moins l’un des enfants avant d’aller aux toilettes moi-même (et là, je l’avoue, j’y suis resté pendant dix minutes juste pour avoir la paix).

Et encore, tout va mieux par rapport aux premières nuits avec un chiot. Des nuits et des nuits de sommeil perturbé, et puis le dilemme de 6 heures. Est-ce que je me précipite pour faire sortir la chienne qui couine (ce qui évite de ruiner le sol où elle dort), ou est-ce que je m’occupe d’abord de mes besoins urologiques ?

Disons que je m’occupe de moi d’abord. J’ai essayé. Un matin, je pensais pouvoir aller d’abord aux toilettes avant de dire bonjour au clebs hurleur mais du coup, quand je suis arrivé (désolé), le mal était déjà fait. Maudite soit ma vessie-trop-longue-à-se-vidanger ! Alors, le lendemain, j’ai donné la priorité à la chienne - ce qui signifiait attendre debout dans un terrain voisin, ma chienne reniflant le sol mais ne faisant rien, alors que ma vessie pleurait en silence (encore désolé).

Eh oui, il semble que ce soit la lutte finale : la vessie de la chienne ou la mienne. À ce jour, la chienne : 1, moi : 0. Je crierai victoire quand elle commencera à nettoyer derrière moi...

Les opinions exprimées ici sont de nature personnelle et anecdotique et ne doivent en aucun cas remplacer l’avis médical d’un professionnel. En cas de questions, vous devriez toujours consulter votre médecin ou votre infirmier(ère).

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